Le silence n’est pas un oubli Lyrics

[Paroles de "Le silence n’est pas un oubli" feat Jockey]

[Couplet 1 : Ali]
Je perds mon temps à rester immobile, pendant que la Terre tourne
Et que le Très-Haut nous contemple tous
Squatter les dépôts pour les mêmes causes et mobiles
Menottes argentées sur peaux d’or
Que la BAC tâte sans pudeur
Inégalité pour mot d’ordre, ici y’a rien de sûr
Je perds mon temps à me dire que je finirais bien par leur tirer dessus
Mater les murs de Boulogne et d’Issy
Voir le matin remplacer l’aube et ainsi de suite
Je perds mon temps à écouter que ça insiste
Lunatic dans la violence incite
Trop de jeunes s’en battent que le monde leur appartient
Continuent de ronfler quand le soleil atteint le zénith

Vrai, chaque minute est précieuse
On en dépense à trop rêver

Combat sans trêve pour accéder à ce qui nous est permis
Des heures endormis sur des feuilles blanches
Mais lunatiques, à tout moment se déclenchent nos freestyles avalanches

Des instants gâchés à perdre ses illusions
Du sang et des proches, sa raison et puis le contrôle
Je perds mon temps comme un assassin en cavale vivant caché
Comme un innocent en taule
Comme un dealer à qui personne n’a acheté
Comme un gars dans un hôtel sale
Qui parle d’amour à un tapin qui ne vit que pour sa gueule
Je perds mon temps, comme ceux qui attendent la paix au Moyen-Orient
Salam et Shalom, la même, mais prononcé en décalage
Ça devient Uzi opposé à Kalash

Israîl
Donne respect à ton aîné Ismaîl

[Refrain : Ali, Booba & Jockey]
Les menottes me serrent et les minutes me tuent
Je vois trop de thunes alors je me sers

On parle peu, j’ai l’air troublé devant leurs toubibs
Mais le silence n'est pas un oubli
J’aspire le temps, les yeux plissés
Je rappe et je dérape souvent, tant pis si le sang doit pisser
Le style pète, c’est bête et méchant
Trop de temps à lutter, à essayer d’être riche en trichant

[Couplet 2 : Booba]
Je perds mon temps, loin des miens, déchiré au chanvre indien
Taxi que si je paye avec mes Air Max et
J’ai le fou rire quand je mens, pourtant je dis Bismillah quand je mange
Tu veux que je te dise franchement
J’ai un ange à chaque épaule mais celui de gauche parle trop fort
Écouter le droit c’est ce que je suis censé faire
Mon temps avec des petites schneks
Noyer l’échec dans du sky’ sec, à goûter les variétés de shit
Rien que du mauvais, s’ils savaient ce que j’avais
S’ils pouvaient me dire quelle maladie j’ai
C’est dans mes gênes ou quoi ?
Tu crois qu’ils cherchent, tu rêves ou quoi !
Je perds mon temps, jusqu’à ce que je perde mon teint
Je perds mon temps, sans métier, tête baissée à regarder mes pieds
À rêver que je pèse et à regretter

Je nique mon temps dans le vice, je veux pas finir dans le feu
Mais j’ai du mal, c’est ce que je t’explique dans le disque
Je perds mon temps à acheter à vendre, à emprunter à rendre
À rien apprendre sauf que les porcs sont à pendre
Le monde fait flipper, mec tu sais plus rien ne m’atteint
Et plus je connais les hommes plus j’aime mon chien
Je perds mon temps, attendant que le monde s’ouvre
Et je nique tout car tout le monde souffre
Mon temps, à chercher de la maille, il m’en faut
J’en perds mon temps, mon sang et mon flow
B2OBA kho, trop haut
Et je perds mon temps depuis le préau
[Refrain : Ali, Booba & Jockey]
Les menottes me serrent et les minutes me tuent
Je vois trop de thunes alors je me sers

On parle peu, j’ai l’air troublé devant leurs toubibs
Mais le silence n'est pas un oubli
J’aspire le temps, les yeux plissés
Je rappe et je dérape souvent, tant pis si le sang doit pisser
Le style pète, c’est bête et méchant
Trop de temps à lutter, à essayer d’être riche en trichant

[Couplet 3 : Jockey]
Je perds mon temps dans quoi que ce soit, pour quoi que ce soit, et je vois que c’est
La maille et les tasses, la caille-ra par la police vexée
Tout le temps le même rentre-dedans
Tire dedans, attends, lui casse deux dents
Bref, la même, je perds mon temps et j’ai autre chose à faire
Comme batailler pour tailler tant qu’à faire
Avancer dans le sens inverse de l’enfer
Frère, même si à mon service il manque de maille, pour l’instant je braille et
Je perds mon temps, vois que c’est les frères, les mêmes têtes qui dans la merde s’enfoncent tout le temps
Je me dis que faut que je tue le temps
Mais c’est le temps qui me tue, je lâche pas l’affaire, j’ai la foi convaincu
Brave de cœur, je perds mon temps
Pour des gars qu’ont peur de vaincre, fais couler l’encre
Vie d’ambition, mettrais du goudron
Sur la terre de mes pères, mes ancêtres
Je sais que dans ce pays ils pensent être au-dessus de nous, on met leurs femmes sans dessous
Au-dessus
, je perds mon temps devant la lettre A de mon bâtiment
Démonte les joints de hiya, accélère le châtiment
Et c’est la M’rabta du soir qui revient me torcher moi
En dessous du porche de chez moi
Mais attention y’a tension quand y’a un porc chez moi
Je perds mon temps, faut que je le rattrape
Cette vie me trompe, quand avec elle t’es partenaire, on a l’au-delà pour nous maintenir
Donc peu importe que tu t’emportes, ici on n’a rien à perdre, préviens ta troupe
[Refrain : Ali, Booba & Jockey]
Les menottes me serrent et les minutes me tuent
Je vois trop de thunes alors je me sers

On parle peu, j’ai l’air troublé devant leurs toubibs
Mais le silence n'est pas un oubli
J’aspire le temps, les yeux plissés
Je rappe et je dérape souvent, tant pis si le sang doit pisser
Le style pète, c’est bête et méchant
Trop de temps à lutter, à essayer d’être riche en trichant

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Genius Annotation

Sample : “Edges of illusion” (John Surman)

Ali et Jockey, certes, sont bons. Mais Booba… Booba, sur ce morceau comme sur tout “Mauvais Oeil”, est juste incroyable. Rapace à la vue perçante, il plane à des altitudes que le commun des mortels ne connaîtra jamais : au-dessus de l'instru hypnotique de Marc Jouanneau (Animalsons) ; au-dessus de ses deux potes ; au-dessus du rap français, affûtant ses serres. Trop haut, déjà. “J'aspire le temps les yeux plissés”.

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