[Couplet 1]
Envie de vie stable un besoin de soutien
Comme de l'argent sale on circule en sous main
Si tu t'en souviens reparle-moi du temps
Celui des insouciants quand les choses allaient bien
Que nos destins comptaient, qu'on avait du bagou
Pas des phalanges cassées à la place des bagouses
C'est à la case départ que s'achève ton parcours
Tu n'iras pas bien loin si tu as le bras court
Ma vie reste précaire, me fait perdre mon calme
J'irais voir ma banquière avec un passe montagne
Savoure le silence avant le saccage
Ici je tourne en rond comme un lion dans sa cage
Besoin d'un peu de cash pour le claquer bêtement
Une bouteille d'alcool, quelques nouveaux vêtements
Déserter ma planète de ragots, de rumeurs
Et voir si le soleil brille un peu plus ailleurs
Je m'enfonce dans mes troubles, rien ne me rassure
Ce milieu de vautours me bouffe à l'usure
Sous un ciel de plomb ne relève plus la tête
Le mal-être nous berce dans les bras de la bête

[Refrain]
Pourquoi partir si loin si la merde est la même ?
Du fond de mon cœur ne partage que ma peine
Les corbeaux m'appellent, demain tout ira bien
Peut être, dernière nuit avec les chiens
Au fond de ton trou, ils te tendront la pelle
Comme une envie soudaine d'enfin se faire la belle
Les corbeaux m'appellent, demain tout ira bien
Peut-être, dernière nuit avec les chiens

[Couplet 2]
J'entends mon angoisse, celle qui frappe à ma porte
Je vois mon squelette peint sur des natures mortes
J'ai passé trop de temps dans des rêves avortés
Tout ces gens comme des sacs bien trop lourds à porter
Sur mes autoportraits, la gueule des mauvais jours
L'amour des mégères, l'enfer de mes séjours
Les saisons qui passent, les enfants qui poussent
Le diable à mon âme sur le bout de sa fourche
Mon sommeil s'agite mais le temps m'assagit
Farouche et fragile, tu m'aurais trouvé louche
Je retrousse les manches ne perds pas la cadence
Ne prends pas de vacances ou de pause les dimanches
C'est pas la vie de star, c'est celle d'un mec austère
Qui ne souhaite plus voir son blase sur des posters
Je m'enfonce peu à peu dans l'agoraphobie
Mes journées se succèdent au bord de la folie
Loin de leurs goûts de chiotte, de leurs montres Gucci
A l'ombre des affiches de Romero et Fulci
Sans honneur ni principes le bonheur n'est rien
Est-ce que tu me suis ? Dernière nuit avec les chiens

[Refrain]