La fête est finie

La fête est finie est le troisième album du rappeur normand, sorti le 20 octobre 2017.

ll l'annonce après la sortie de son clip avec lequel il marque son grand retour en solo “Basique”.

Le ton de l’album se veut assez sombre. Orelsan alterne entre présent et passé, en confrontant ses souvenirs de jeunesse à sa notoriété actuelle.
J’ai l’impression que les thèmes abordés par les morceaux successifs forment un cycle : d’abord la mélancolie (un), puis la notoriété (deux), puis à nouveau la mélancolie mais avec une sorte de maturité nouvelle (trois).

Un, dans “San”, qui sert de transition entre Le Chant des sirènes et La fête est finie, Orelsan te propose le fruit de ses réflexions sur sa carrière et le monde en général. Il t’annonce le thème de son album, duquel se dégage une certaine maturité.
“La fête est finie” symbolise le passage à l’âge adulte, le temps qui passe et qui nous surprend par sa vitesse ; l’illustration de ce sentiment se prolonge de manière un peu plus gaie dans “La lumière”, morceau dans lequel Orelsan quitte son statut d’adolescent lassé par les soirées pour celui d’un homme.

Deux, dans “Bonne meuf” et “Quand est-ce que ça s’arrête”, Orelsan te montre le mélange entre cette mélancolie et sa popularité actuelle : il ne sait plus trop où il en est. C’est normal, il pensait que la célébrité lui rendrait la vie belle, mais il semble que c’est pas le cas et que tout compte fait, c’est pas tellement mieux qu’avant.

Trois, “Dans ma ville, on traîne” et “La pluie” reviennent sur le sentiment phare de l’album : la mélancolie.
Et là, surprise : Orelsan bâtit le morceau “Paradis” sur l’éloge d’une fille. C’est qu’il ne nous avait pas habitués à ça. C’est à ça que je pensais quand je parlais d’une « certaine maturité ».

Enfin, le rappeur conclut avec “Notes pour trop tard”, morceau dans lequel il nous expose le fruit de son expérience et de ses réflexions, concernant entre autres les conseils qu’on nous donne pendant l’adolescence et le passage à l’âge adulte, le moment où on est tiraillés entre nos pulsions d’ados et la raison de l’adulte qu’on devient.

Mais La fête est finie ne se réduit pas à cette réflexion un peu sombre sur le monde ; comme dans ses précédents albums, le contraste entre morceaux marrants et morceaux plus durs est bien maîtrisé.

En bref, encore une fois, Orelsan nous gâte avec un album de pure qualité.

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