Quand je serai […] je voulais

Avec ce jeu sur la concordance des temps, on ressens le doute d'un homme entre deux âges, entre deux choix…

Comme si, face à la voie qu'il est en train de prendre, il se souvenait avec culpabilité de lui enfant déclarant fièrement à sa maîtresse :

Moi, quand je serai grand, je serai artiste!

• Antithèse : “se mettre au vert” signifie “se retirer à la campagne, pour prendre des vacances, se reposer ou fuir la vie citadine” ; or, ici, le personnage fuit la vie Parisienne pour la vie Londonienne, tout aussi citadine (il débarque dans la city). Comme dit Oxmo :

Être libre c'est sortir d'une prison pour une autre

• On remarque l'opposition chromatique dans l'énumération du début de cette ligne :

au vert, à l'ombre

Une énumération qui nous intrigue, qui fait apparaître dans notre imaginaire figuratif la succession d'images suivante :

• La City, c'est le quartier d'affaires de Londres, cœur historique de la ville.

• le Lloyd’s of London est un marché de l'assurance britannique, donc le Lloyd’s building est justement situé dans le quartier d’affaires de la précitée City de Londres.

• Le building en forme de concombre, c'est le 30 St Mary Axe (ou Swiss Re Building) : un gratte-ciel conçu par le célèbre architecte britannique Norman Foster, également implanté dans la City, non loin du précité Lloyd’s Building

Sur ce cinquième morceau, il continue son autobiographie romancée, en nous parlant, à la 3ème personne, de lui et de sa première voie professionnelle : un travail de commercial à Londres qu'il a obtenu suite à son stage de fin d'études de commerce

En concert, il se sert de la gimmick “on se connait” pour tisser un lien avec son public.

Pendant chaque date du Geste Tour, il instaure une sorte d'interlude ou il demande au hasard à des membres du public leurs noms, ça fait :

-Comment tu t'appelle??

-Isidore

-Je te connais Isidore ; comment tu t'appelles?

-Jean-Eude

-Je te connais Jean-Eude

etc…

#Correction :

Pour Le Figaro, il alimente la propension française à stigmatiser les rappeurs et le rap en général, en se servant d'une querelle infantile qui dépasse le cadre musical pour décrédibiliser un art qui n'assume en rien lesdits clashs.

ndlr : on remarque qu'ici, le Figaro recycle sa célèbre méthode de stigmatisation : il prend un cas isolé pour stigmatiser toute une culture et une communauté, comme il l'avait fait avec Mohamed Merah pour stigmatiser l'Islam.

Dans la réponse que Cardet vient de donner, ce dernier déclare :

Ils jouent tous à se «clasher» dans le seul but de vendre plus de disques

On ne peut que souligner la perspicacité du Figaro qui remarque que faire quelque chose dans le seul but de vendre, cela s'appelle un coup marketing!

Autant vous le dire : nul n'est besoin de continuer votre lecture de cet article, on vous la donne en mille :

Cardet

Effectivement je trouve que c'est un peu marketing

Le Figaro

Mais alors, vous voulez dire que tout cela sert uniquement à faire de l'argent?

Cardet

Effectivement, j'ai bien peur qu'il y ait de la corruption dans tout ça

Le Figaro

Mais alors, ils ont juste envie de vendre toujours plus, ces méchants rappeurs-là?

Cardet

Effectivement, ces méchants rappeurs aiment beaucoup l'argent.

#to be continued…

Cette date du 21 février n'a pas été choisie au hasard, c'est en effet ce même jour que sortira partout dans le monde Contrast, le nouvel album de Conor Maynard.

Pour ceux qui ne le connaissent pas, ce petit pré-ado est LE gangsta-rappeur du moment, et lui et Cardet sont en clash depuis que ce dernier a pris position dans le clash initial qui opposait Conor à Justin Bieber. En fait, Cardet tient le même rôle que La Fouine dans le clash Booba/Rohff.