Double-sens : Il demande à ce qu'on l'enterre à Médine – où le Prophète Muhammad est enterré – s'il tombe au combat, tel un martyr, ou bien demande à ce qu'on l'enterre et qu'on passe le relais “à Médine”, son acolyte barbu.

Cette phrase à priori banale cache une lourde signification ; lorsque la religion musulmane est insultée à la télévision, ça fait un léger scandale pendant quelques jours, puis on n'en entend plus parler, mais lorsqu'il s'agit d'une autre religion, la marque de ce racisme restera à jamais gravé sur le visage du belligérant, il sera catalogué comme étant raciste.

La seconde phase quant à elle évoque les caricatures du prophète de l'islam, répondant à l'injustice par une voix pacifique.

Le “Fuck la terre” est probablement une phrase signifiant immédiatement que dans sa chanson, Solaar s'extirpe de la vie terrestre, pour parler uniquement de tout ce qui touche à la vie après la mort, donc extérieure à la terre. C'est le passage de la vie à la mort, du contexte terrestre au contexte théologique.

Solaar agit comme s'il allait mourir : “si je meurs”. Il considère cette chanson comme son testament lyrique, différent d'un testament papier.

Il s'agit de la première musique de l'album Cinquième as, la dernière étant Si Je Meurs ce Soir.

Le refrain reprend le début de cette phrase. Cela laisse à penser que l'album pourrait commencer par la dernière musique et finir par la première.

On peut également noter la maîtrise que Solaar a sur la globalité de l'album : les premières paroles de la première chanson “Fuck la Terre, si je meurs […]” se retrouvent inversées à la fin dans le refrain de la dernière chanson : “Si je meurs ce soir, fuck la Terre” . L'album suit donc une logique globale.