Entre les deux morceaux, se marque un changement évident chez Nekfeu. Le silence entre les morceaux s'apparente à une méditation, une parole indicible…

Ce silence fait ainsi écho au recueil les Contemplations de Victor Hugo, dans lequel une page blanche au milieu du recueil figure entre le recueil “Autrefois” et “Aujourd'hui”.

Le clone est ici l'homme ou la femme qui trouve sa place dans la société en suivant les mêmes règles morales uniformes (ou codes) que ceux qui l'entourent ou l'ont précédé : trouver un partenaire d'un autre sexe et un endroit où vivre pour le restant de ses jours avec celui-ci, trouver un travail qui puisse rapporter suffisamment d'argent pour les satisfaire à vie et finalement donner naissance à des enfants qu'ils élèveront dans la pareille logique de réussir la vie (possibilité uniquement réalisable en suivant tous ces codes). Nekfeu dénonce la culpabilité de tous ces individus, ces clones, qui croient agir pour l'Humanité (en votant notamment) alors qu'ils sont coupables de ce monde où individualisme, capitalisme, exploitation et donc inégalités, pauvretés et désastre planétaire sont les rois. Agir pour soi et sauver sa peau est un manque cruel d'intelligence quand on sait que des millions de gens vivent horriblement partout dans le monde.

Le plus important je pense qu'il faut retenir de cette ligne, que l'effet polysémique dans ce jeu de mots se trouve dans d'habitude quand il s'en foutait des femmes (qu'il ne les cherchait pas), c'est elle qui venait vers lui. En l'occurrence ici, il l'a justement (beaucoup) cherché, donc il l'a perdu ; ce qui fait : Je l'ai cherché, donc je l'ai perdu. Mais le fait d'inverser en quelque sort l'ordre de l'action crée l'autre sens où s'il l'a perd, il aurait continué à la chercher.