Pas très branché distributeur, faut croire..
Référence au génocide des tutsis qui fut réalisé à l'aide de machettes.

Il doit surtout se battre pour vivre, et récolter son dû. (d'où la référence au Rwanda qui n'est pas anodine).

En fait si, il a un refrain, qui commence d'ailleurs juste après cette ligne. Ce qu'il veut plutôt dire c'est que sa production artistique n'est jamais deux fois la même, que ses textes et ses images innovent constamment.
Il ne met jamais le frein, toujours à fond, toujours agressif. Aussi, Booba, qu'il soit musulman ou juif (comme le veut la rumeur), a le zizi coupé – aucun risque de se peter le frein.

On remarquera la subtilité de la prod. Un beat étant par définition un refrain, celui-ci s'arrête brusquement au moment précis ou B20 précise “ni refrain, moi”

En lien avec les 10 degrès de la ligne précédente, la plaque qu'il évoque semble d'abord culinaire. Les références à la cuisine sont typiques du rap old school US, car le crack se prépare à la casserole.

Ici, on peut surtout comprendre la référence aux plaques d'immatriculation de la BAC, qui sont souvent connus des you-vois, et qui laissent Booba bien indifférent.

Peut-être même à leur insigne.

S'il devait refaire le classique “Pas le temps pour les regrets” avec Ali, il le rendrait encore plus chaud, plus agressif.

En plus de répondre à la structure en trois parties des couleurs pan-africaines, Booba fait écho a une des citations de guerres les plus fameuses

Du sang, de la sueur et des larmes

de Churchill.

Le terme courrier rappelle le “courant” de la ligne précédente. Il parle sans doute de ses raps, qui sont comme des lettres envoyés à ses amis les you-voi. Un classique de Lunatic s'intitule d'ailleurs “La Lettre”. “One Love” de Nas est aussi une lettre.
Le bar est dans les quartiers ouvriers souvent un endroit plus chaleureux que le domicile – et on peut y picoler tranquillement.
Deux thèmes dans cette ligne – les lettres, avec courrier et sous scéllé, et la prison, avec le bar, homophone des “barres” qui enferment le public de B20, et l'idée d'être scéllé derrière les barreaux.

Les textes de Booba sont truffés de références aux classiques de rap US. Ici on ne peut s'empecher de penser aux “Everyday Struggle” de Notorious
I’m living everyday like a hustle
Another drug to juggle, another day, another struggle

Deuxième hommage à Notorious. Plus haut il l'a traduit volontairement, “T'iras pas loin, c'est "vends du crack ou tir à 3points”, ici il cite encore Things Done Changed et la ligne

Little motherfuckers with heat want to leave a nigga 6-feet deep

Le MC envoyé 6 pieds sous terre, c'est Big, assassiné en 1997.

Rouge pour le sang, noir sa couleur de peau, vert pour les billets.

Les couleurs rouge, noir et vert ont été déclarées couleurs officielles de la race africaine par l'UNIA (Universal Negro Improvement Association and African Communities League), un mouvement Afro-américain en 1920, lors de la convention du 13 août au Madison Square Garden. Le drapeau correspondant est ainsi nommé drapeau pan-africain, drapeau afro-américain, drapeau de libération des noirs, ou encore drapeau de l'UNIA. Les trois couleurs représentent :

• Rouge : le sang qui unit tous les peuples ayant des ancêtres africains et celui de la lutte pour la libération

• Noir : le peuple noir en tant que nation, bien que sans État correspondant ;

• Vert : l'abondance de la nature d'Afrique.

Source:Wikipedia