Pour appuyer la phrase précédente, Tiers Monde cite des personnages engagés en mettant en avant le fait qu'ils ont tous un compte en banque :

• Mélenchon, politicien du Front de Gauche

• La Ligue : Kery James, Médine et Youssoupha

• Keny Arkana

Ce n'est pas la première fois que Tiers Monde évoque ces personnes, ce qui montre qu'il les apprécie :

• Il sample Youss' Médine et KJ dans Punch
• Un des morceaux de Black to the Future s'appelle Keny Arkana

Dieudonné est un humoriste controversé connu pour sa critique de la communauté juive et d'Israël. Il est considéré comme antisémite par la plupart des médias et des politiques mais se présente comme antisystème.

Alain Soral est un écrivain, penseur, polémiste essayiste et un idéologue proche de Dieudonné. Il est d'ailleurs régulièrement accusé d'antisémitisme, de complotisme de par ses nombreuses critiques du sionisme qu'il considère comme influent et omniprésent dans les médias et la politique française. Il est à l'initiative de “Egalité et Réconciliation”, son mouvement, proche du Front National (le fait que Tiers Monde le cite est d'ailleurs assez paradoxal, notamment sur ce point) qui prône l'unité nationale et la réconciliation entre immigrés musulmans et français de souche, et une “Droite des valeurs, gauche du Travail”.

Dieudonné a souhaité rencontrer Soral en 2004, au moment où il venait d'être accusé d'antisémitisme pour un sketch polémique ; les deux hommes prennent contact et deviennent finalement amis et politiquement proches, étant notamment tombés d'accord, selon Soral, sur le sujet de l'« antisionisme » et du « lobby juif »

Malgré les polémiques qui les entourent, Alain Soral et Dieudonné se revendiquent antisystème et non pas antisémites. Notre rappeur montre donc implicitement qu'il les soutient, ou du moins qu'il légitime leur discours, en reprenant le terme antisystème au lieu de faire comme tous les politiques et les médias qui les combattent.
Leur critique du sionisme qui signifierait que le sionisme fait parti du système serait récevable et ils seraient, à la manière de Tiers-monde, antisystèmes.

Au delà de ça, cette phrase montre que Tiers Monde n'est pas influencé par la mise en lumière de ces figures de l'antisystème, il l'était déjà avant, et il le sera toujours.

On peut d'ailleurs considérer cette phrase comme un remake de ce qu'il disait dans J'annonce la couleur :

Je sais qui j'suis, j'ai pas attendu Dieudonné pour être noir